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Les IAA françaises décrochent

Se disant victime de six années consécutives de baisse des prix, l’industrie agroalimentaire enregistre en 2018 les plus mauvais résultats de son histoire.

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Un taux de marge au plus bas depuis quarante ans, un déficit commercial (hors boissons) record à − 5,10 Mds€, un poids des lancements de produits au plus bas depuis 2012 au moins, la grève à la SNCF, la crise des Gilets jaunes… L’industrie agroalimentaire sort assommée de 2018. Et l’année 2019 a mal commencé, malgré l’application de la loi EGalim.

La consommation en chute

« Même si l’on sent que les choses commencent à bouger en face, les négociations commerciales continuent d’être centrées uniquement sur le prix », s’agace Richard Girardot, président de l’Ania, l’association nationale des industries alimentaires. La moitié des entreprises consultées par le syndicat auraient signé en déflation lors de ces négociations 2019. Et cela intervient après six années consécutives de baisse des prix, conséquence directe de la bataille des parts de marché à laquelle se livrent les enseignes de la grande distribution. « Sans bénéfice pour la consommation alimentaire », fait remarquer de surcroît Richard Girardot : en 2018, elle a subi une chute de 1,2 %, alors qu’elle n’avait pas été négative depuis dix ans. Et d’attaquer : « Où sont passés les 600 M€ perçus par les distributeurs après le relèvement du seuil de revente à perte ? Les agriculteurs, les coopératives, les entreprises n’en ont toujours pas vu un centime ! »

Renaud Fourreaux

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